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TEXTE PHILOSOPHIQUE

Informations.
  1. Temps et lieux.
  2. Auteurs et oeuvres.
  3. Définition et fonction dans la société.
  4. Origines et postérité.
  5. Bibliographie.
Extraits. Le Grand Hippias.
Apologie de Raymond Sebond.
Le Visible et l'invisible.
Procédés typiques. Ingrédients.

1. Temps et lieux.

Début et fin. La philosophie est née officiellement en Grèce, à la fin du VIIe siècle avant Jésus-Christ. Cependant, elle existait bien avant de devenir une discipline: on la rencontre chez les Égyptiens (sagesse d'Imhotep, -2800), chez les Mésopotamiens et en Extrême-Orient. Elle existe encore à la fin du XXe siècle.
Lieux. Elle s'est développée d'abord en Grèce, puis s'est déplacée à Rome et au Moyen-Orient (développement parallèle en Inde et en Chine). Elle s'est répandue au Moyen Age en Europe, surtout en France, en Italie et en Angleterre (fondation des universités à Paris, Bologne et Oxford). Puis, durant les siècles suivants, elle a gagné la plupart des pays occidentaux.

2. Auteurs et oeuvres.

Platon (-428 à -348), La République.
Aristote (-384 à -322), La Poétique.
Saint Augustin (354-430), Confessions.
Saint Thomas d'Aquin (1228-1274), l'Être et l'Essence.
Machiavel (1469-1527), Le Prince.
Montaigne (1533-1592), Essais.
Descartes (1596 - 1650), Discours de la méthode.
Pascal (1623-1662), Pensées.
Spinoza (1632-1677), L'Éthique.
Leibniz (1646-1716), Discours de métaphysique.
Voltaire (1694-1778), Le Dictionnaire philosophique.
Rousseau (1712-1778), Le Contrat social.
Kant (1724-1804), Critique de la raison pure.
Hegel (1770-1831), Philosophie de l'histoire.
Schopenhauer (1788-1860), Le Monde comme volonté et comme représentation.
Kierkegaard (1813-1855), Traité du désespoir.
Marx (1818-1883), Le Capital.
Nietzsche (1844-1900), La Généalogie de la morale.
Bergson (1859-1941), Matière et mémoire.
Husserl (1859-1938), La Philosophie comme science rigoureuse.
Bachelard (1884 -1962), La Poétique de la rêverie.
Wittgenstein (1889-1951), Le Tractatus.
Heidegger (1889-1976), De l'essence de la vérité.
Sartre (1905-1980), L'Être et le néant.
Merleau-Ponty (1908-1961), Le Visible et l'invisible.

3. Définition et fonction dans la société.

L'essai philosophique est un texte en prose d'étendue variable où se construit, se déploie une pensée, un raisonnement. Il a souvent un caractère didactique très marqué. Le philosophe recourt à des idées, des concepts, des systèmes dans le but de comprendre et expliquer la nature de l'homme, sa relation avec le monde et avec le langage, sa destinée, sa raison d'être, etc. Il est préoccupé par les questions de la cité, des sciences et des arts (la prétention de la philosophie est encyclopédique). Dans plusieurs sociétés, il est considéré comme un guide spirituel, un phare; la place qu'il occupe en est une de choix. Cependant, il a dû se battre au début pour faire en sorte que la philosophie devienne une discipline autonome et crédible; il lui a fallu marquer ses distances avec la religion, avec les marchands de vérité. C'est pourquoi très tôt se sont formés des groupes de philosophes, des écoles (l'"Académie" de Platon, le "Lycée" d'Aristote et le "Jardin" d'Épicure). La philosophie s'est donc diffusée dès le début par l'enseignement (en Occident du moins). A partir du Moyen Âge, les universités vont remplacer ces écoles (il y en a quand même eu d'autres par la suite: ex.: le cercle de Vienne). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les philosophes étaient des penseurs isolés qui rendaient public leurs idées uniquement par le truchement des livres (ex.: Descartes, Spinoza, Leibniz, etc.). Mais à partir du XIXe siècle (en Allemagne d'abord), la plupart des philosophes deviennent des professeurs d'université et se servent des cours pour diffuser leurs idées. Au XXe siècle, les deux guerres mondiales vont obliger des philosophes à voyager (ex.: Wittgenstein, Viennois, va enseigner à Cambridge). Conséquence: internationalisation de la philosophie.

4. Origines et postérité.

Origines. La philosophie apparaît au moment où les inteprétations fictives du monde proposées par les mythes cessent de satisfaire les hommes; les dieux et les héros, sans être congédiés, sont relégués à l'arrière- plan pour n'être plus que des symboles. Les mythes sont alors remplacés par des systèmes (rudimentaires au début) qui tentent d'expliquer rationnellement le monde; on délaisse la fiction pour l'étude, l'examen scientifique. Mais la transition entre le mythe et la philosophie ne s'est pas faite d'un coup: les premiers systèmes philosophiques sont encore tout imprégnés des interprétations mythiques; ce sont souvent des mythes rationnalisés.

Postérité. La philosophie est à ses débuts intimement liée avec ce qu'on appellera plus tard les sciences: l'astronomie, la physique, les mathématiques, la biologie, etc.; le philosophe est alors polyvalent. Avec l'avènement du christianisme, la philosophie délaisse les sciences exactes pour se confondre plus ou moins avec la théologie; durant cette période, les grands philosophes sont aussi des saints (saint Augustin, saint Thomas d'Aquin). A partir de la Renaissance, les philosophes commencent à remettre en question les grandes vérités de la foi et de la Révélation. On se met à réfléchir sur la politique en rejetant l'idée selon laquelle l'État a une origine divine (Machiavel); les découvertes scientifiques (Copernic) bouleversent tout et ouvrent de nouvelles voies; les philosophes deviennent à nouveau polyvalents (ex.:Pascal, Descartes). A partir du XVIIIe siècle, la philosophie prend toutes sortes de directions, elle touche à tous les domaines (et, par conséquent, s'y confond plus ou moins): elle devient politique (Rousseau, Marx), économique (Adam Smith), sociale, etc. Elle s'est tant dispersée que maintenant elle ne sait plus qui elle est, où est sa place, quel est son rôle. Elle traverse aujourd'hui une période de crise, de profonde remise en question.

5. Bibliographie.

Encyclopeadia Universalis, article philosophie.
RUBY, Christian, Histoire de la philosophie, Paris, La Découverte, 1991, 123p.
CARATINI, Roger, la Philosophie (tome 1), Paris, Seghers, 1983, 372p.
Histoire des grandes philosophies, sous la direction de Lucien Jerphagnon, Toulouse, Bibliothèque historique Privat, 1987, 354p.
Histoire de la philosophie (tome 1), sous la direction de Brice Parain, Paris, Gallimard, 1969, 1728p.
COSSUTTA, Frédéric, Éléments pour la lecture des textes philosophiques, Paris, Bordas, 1989, 244p.

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