Les six royaumes féodaux détruits, l'Empire chinois unifié, on aplanit les montagnes et
on fit construire le palais O-Pang.
Il oppressait de sa masse plus de trois cents lieues, il s'élevait au ciel à toucher presque
le soleil (.....)
Les chants sur les terrasses faisaient voler des échos, purs et paisibles comme la
lumière tiède du printemps. Les danses dans les grandes salles faisaient voler les manches,
soulevant un tourbillon, froid comme un vent de tempête. Dans un même jour, dans un même
palais, les saisons et les climats différaient.
Des femmes du palais, des concubines royales, des fils de princes, des descendants de
souverains quittaient leurs pavillons, descendaient de leurs terrasses et tous venaient à O-Pang.
Ils y chantaient le matin, y organisaient des concerts le soir, ils devenaient les courtisans du roi
de Ts'in. (Le Fu se poursuit par le récit des destructions et une morale: ce ne sont pas leurs
ennemis qui les ont perdus mais leur propre faiblesse.)
Référence. Tu Mu dans Georges Margouliès, Anthologie raisonnée de la littérature chinoise, Payot, 1948, p. 143-4.
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